La preuve par l’emploi
La preuve par l'emploi
En plus de ses missions ‘‘classiques’(déchets, transports en commun, eau potable, assainissement…), Ardenne Métropole s’affaire aussi en matière d’activité économique, donc d’emploi.
LOCAUX INDUSTRIELS PRÊTS À L'USAGE
Douloureux paradoxe dans un département comme le nôtre, marqué par sa forte empreinte industrielle : il n’existe quasiment aucun local industriel disponible. Entendez par là un bâtiment d’une surface minimale de 1.000m², et de préférence autre qu’une friche à l’abandon, donc à rénover et certainement à dépolluer. Rien de disponible, donc rien à proposer aux porteurs de projets à la recherche d’une opportunité rapidement exploitable.
‘‘Si nous ne pouvons leur garantir des locaux immédiatement prêts à l’emploi, ils vont voir ailleurs, tout simplement’’, constate Patrick Fostier, vice-président d’Ardenne Métropole en charge
du développement économique.
Associée à trois autres collectivités ardennaises (Portes du Luxembourg, Ardenne rives de Meuse et Vallées et plateau d’Ardenne), notre agglo a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en se lançant dans la construction de locaux de format industriel. ‘‘Ce seront des bâtiments de 1.000 m² qui pourront à la demande être doublés ou triplés pour offrir toute une gamme de surfaces’’, reprend Patrick Fostier.
Malgré l’aide financière de la région Grand Est et de l’Etat, l’investissement sera important, évalué à 900.000 euros par bâtiment. Sachant qu’il est prévu d’en réaliser une dizaine sur les 5 prochaines années, sur des sites dont la liste est en cours de constitution, ’’mais toujours proches d’axes de communication’’.
Pour compléter cette offre, aux côtés de ces ‘‘bâtiments blancs’’, il est également prévu des ‘‘bâtiments gris’’ : des terrains nus, mais dotés d’un permis de construire immédiatement utilisable.
TÉLÉTRAVAIL ET BUREAUX PARTAGÉS
N’importe quel conseiller de Pôle emploi vous le dira : le télétravail a le vent en poupe. Grâce au développement des moyens de communication numériques, il permet à des salariés de plus en plus nombreux de travailler sans être physiquement présents dans leur entreprise. Une méthode d’ailleurs expérimenté avec succès depuis plusieurs mois par Ardenne Métropole.
Pour en revenir au marché de l’emploi local, il devient de moins en moins rare de trouver des offres publiées dans les Ardennes et émanant de sociétés de région parisienne. Mais pour y répondre, encore faut-il être doté des outils nécessaires : matériel informatique moderne, connexion performante et tout simplement un bureau au calme.
C’est pour répondre à cette demande qu’Ardenne Métropole planche actuellement sur un plan d’aménagement d’espaces de travail partagés, coworking en bon franglais, répartis pour l’essentiel sur les secteurs ruraux de notre communauté d’agglomération.
Une étude, dont les résultats sont attendus avant l’été, doit permettre dans un premier temps d’évaluer les besoins. En fonction, il s’agira alors d’aménager puis d’ouvrir ces bureaux partagés.
Pour éviter des coûts de maintenance trop élevés, l’idée est de coupler ces espaces de travail avec d’autres structures ouvertes à tous, comme ces guichets consacrés aux services publics que l’Etat va proposer dans chacun de nos cantons d’ici 2022. Ou encore, pourquoi pas, les cafés multiservices prévus par les porteurs de l’opération ‘‘Mille cafés’’.