Forcément marqué par son riche passé industriel et les fermetures de sites de production qui se sont multipliées ces dernières décennies, le territoire d’Ardenne Métropole compte de nombreuses friches. Entendez par là des espaces, généralement vastes et situés à proximité des centres urbains, laissés le plus souvent à l’abandon. Thomé-Génot (Nouzonville), Deville (Charleville), Mory (Sedan/Wadelincourt), Manil (Vivier-au-Court), Jardinier Massard (Vrigne-aux-Bois)… : les exemples ne manquent malheureusement pas.

Parmi eux, la Macérienne, située comme son nom l’indique au cœur de Mézières, fait figure d’emblème. Une caractéristique certainement due au fait que chaque année, fin août, des centaines de milliers de personnes s’y pressent pour participer au Cabaret Vert.

Réaliste mais ambitieux

Depuis plusieurs années, Ardenne Métropole et ses partenaires, au premier rang desquels la Ville de Charleville-Mézières, multiplient leurs efforts pour que ce site exceptionnel, comprenant des bâtiments inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, reprenne vie. Et de préférence pas seulement une semaine par an, courant août…

Ce projet au long cours, réaliste mais ambitieux, concocté par l’agglo, l’équipe du Cabaret Vert et l’association des Amis de la Macérienne, entre dans sa phase de maturité. Sa concrétisation permettra à terme de créer au centre de Mézières un pôle d’attractivité à la fois touristique, économique et culturel. Le tout en ‘‘reconstruisant la ville sur la ville’’, donc sans consommer la moindre parcelle vierge ou agricole.

C’est ce projet exemplaire qui a été présenté le 25 mars à l’hôtel de ville de Mézières, lors d’une réunion publique d’information à laquelle étaient invitées toutes les personnes résidant sur le territoire d’Ardenne Métropole, à commencer par les membres des différentes assemblées des habitants carolomacériennes.