Aides financières, prêt à taux zéro, dispositif « Ma 1ère boutique »… : Ardenne Métropole multiplie les initiatives pour soutenir les commerces de proximité.

RAPIDE ET SUR MESURE

Nous avons défini ces périmètres commerciaux pour avoir plus d’impact. Il existe bien sûr des commerces ailleurs, mais ces cinq secteurs sont les seuls du territoire communautaire à posséder un maillage commercial dense. Et c’est justement ça que nous voulons préserver. Notre but est de parvenir à des rues véritablement commerçantes, avec des magasins qui se succèdent sans interruption. Cette continuité est essentielle si on veut que la population conserve l’habitude d’aller faire des achats en ville. Nous avons à notre disposition plusieurs dispositifs que nous utilisons au cas par cas. On fait dans le sur mesure en jouant sur notre proximité du terrain et notre capacité à aller vite.

AIDES FINANCIÈRES

Concrètement, l’agglo soutient la création ou la modernisation des commerces en attribuant des subventions destinées à des travaux d’aménagement, de rénovation, de modernisation, de sécurisation, de création ou d’embellissement. L’achat de mobilier spécifique à l’activité professionnelle peut également être pris en compte. Le programme
d’investissement doit atteindre un montant minimum de 7.500 € et l’aide est plafonnée à 10.000 €. Depuis la mise en place de ce dispositif, en 2016, 54 commerces en ont bénéficié, pour un montant total de 293.545 €.

PRÊTS À TAUX ZÉRO

Ardenne Métropole propose également des prêts à taux zéro aux entrepreneurs qui souhaitent se développer ou reprendre une entreprise. Cette aide destinée aux outils de production est particulièrement utile. Si nécessaire, les entrepreneurs concernés ont jusqu’à 7 ans pour commencer le remboursement, donc pour les banquiers ce prêt est considéré non pas comme une avance mais comme un apport de l’entrepreneur. Cette formule a déjà permis de débloquer des situations jusqu’alors sans solution. 23 entreprises en ont été attributaires depuis 2016, le total des avances dépassant les 600.000 €.

HABILLER LES VITRINES INOCCUPÉES

Dans l’attente d’une reprise, il est essentiel de masquer les devantures inoccupées pour éviter l’effet « mitage », ne serait-ce que visuellement. L’intervention d’Ardenne Métropole consiste alors à utiliser ces vitrines en les habillant avec des visuels de décoration ou de promotion du patrimoine local. A ce jour, ce dispositif a été utilisé à neuf reprises (six sur Charleville-Mézières, deux sur Sedan et une dernière à Nouzonville).

MA PREMIÈRE BOUTIQUE

Avec le concept de Ma première boutique, l’agglo propose à des porteurs de projet des cellules commerciales à des prix attractifs et pour des durées locatives de quelques mois. Le locataire peut ainsi tester son projet à moindre risque. Au bout de la période de location, le bail est prolongé si les résultats commerciaux sont probants. Cette formule a d’abord été testée avec succès à Sedan, grâce à l’ouverture promenoir des Prêtres d’un magasin proposant les créations de plusieurs artisans d’art locaux regroupés au sein d’une association. Une deuxième « Première boutique » a ouvert à Charleville, rue du Moulin : il s’agit du local d’une ancienne boucherie rénové et sous-loué à des conditions avantageuses à une jeune femme qui a inauguré en décembre 2018 son commerce.

UN MANAGER POUR NOS CENTRES-VILLES

D’autres dispositifs vont bientôt venir compléter la « boîte à outils » communautaire en matière d’aide aux commerces. Charleville-Mézières et Sedan ont été retenues pour bénéficier des actions Cœur de ville. Il s’agit d’une convention sur 5 ans, liant les collectivités locales et l’Etat, destinée à revitaliser les centres-villes.
Elle va notamment se concrétiser par la rénovation d’immeubles ou d’appartements, mais aussi par la mise en valeur de l’espace public, ce qui ne peut que bénéficier à l’activité commerciale. Enfin il est prévu le recrutement d’un manager de centre-ville, commun à Charleville-Mézières et Sedan, dont le rôle sera de jouer l’interface entre les commerçants et les services d’Ardenne Métropole, d’animer les centres en liaison avec les associations commerciales et de démarcher les grandes enseignes pour parvenir à en attirer : la stratégie de ramener des locomotives commerciales dans nos centres-villes, ça marche !